En 1995, des travaux d’extension du PMSI à la psychiatrie ont été engagés afin de construire une classification médico-économique spécifique à ce domaine. Ces travaux, en cours pour les alternatives à l’hospitalisation complète ont abouti pour l’hospitalisation complète à l’élaboration d’une " classification à la journée pondérée ".
En routine, dès 2001, le recueil d’information standard qui devrait être généralisé aux établissements ayant une activité de psychiatrie donnera lieu, pour chaque hospitalisation temps plein, à une succession de " résumés hebdomadaires ".
Environ 39 000 patients observés, dont 8 000 concernés par de l’hospitalisation à temps complet et 30 000 vus en ambulatoire
- En décembre 1997 et janvier 1998, 122 établissements (1) ont participé pendant 4 semaines à la constitution d’une base de données représentant
39 015 patients (2). Les travaux de construction de la classification sont fondés sur les données relatives à 38 898 patients.
Ces patients ont été observés :
- soit pour une prise en charge en hospitalisation à temps complet - C - (certains patients, peu nombreux, ayant réalisé plusieurs séjours dans la même unité durant la période d’enquête),
- soit pour une prise en charge en hospitalisation de jour - J-,
-soit pour une prise en charge en hospitalisation de jour partielle - P-,
- soit pour une prise en charge en hospitalisation de nuit -N-,
- ou bien pour une venue en ambulatoire - A-.
Certains patients ont été observés pour plus d’une modalité de prise en charge (par exemple : hospitalisation complète suivie d’une venue en ambulatoire).
- 7 854 parmi les 38 898 patients (20,2 %) ont été concernés par de l’hospitalisation complète et majoritairement par l’hospitalisation à temps plein (96,5 % des 7 854 patients).
Les 7 578 patients concernés par l’hospitalisation temps plein totalisent 8 248 prises en charge (6,3 % de ces patients été observés durant plusieurs séjours dans la même unité pendant la période d’enquête), 18 916 " semaines-patients ", 114 008 journées.
Les patients concernés par une hospitalisation à temps complet sont relativement peu nombreux (20% seulement), mais ils représentent 53% des coûts directs (cf tableau ci-après) et 62% des actes enregistrés pendant les 4 semaines.
Nb journées
|
Nb patients |
Nb actes |
Coût direct (en francs) |
Coût direct en % |
Coût/jour |
|
HOSPITALISATION COMPLETE
|
120 065 |
7 854 (20%) |
300 414 (62%) |
17 854 227
|
52.9 |
148,7 |
HOSPITALISATION DE JOUR
|
24 451 |
2 692 |
81 766 |
5 329 444 |
15.8 |
218 |
HOSPITALISATION DE JOUR PARTIELLE
|
10 530 |
2 396 |
18 169 |
1 547 361 |
4.6 |
147 |
HOSPITALISATION DE NUIT
|
1 384 |
149 |
3 563 |
184 633 |
0.5 |
133 |
AMBULATOIRE
|
69 534 |
29 520 |
79 415 |
8 813 638 |
26.1 |
127 |
TOTAL
|
|
39 000 environ |
|
34 millions |
100 |
- |
UN COÛT DIRECT DE JOURNEE D’HOSPITALISATION COMPLETE PRINCIPALEMENT DÛ AUX ACTES CLINIQUES
-
Le coût de la semaine est obtenu en totalisant, l’ensemble des consommations "directes" enregistrées durant la semaine c’est à dire :
- l’ensemble des coûts relatifs aux actes cliniques non médico-techniques (y compris la kinésithérapie) calculés selon les exemples ci-dessus,
- les coûts des examens médico-techniques (réalisés dans l’établissement ou à l’extérieur de l’établissement)
-
les coûts des médicaments pour les patients atteints d’une affection somatique lourde.
-
Les examens médico-techniques, la kinésithérapie, les médicaments sont des consommations rares : ainsi 76,6% des semaines ne présentent aucun de ces postes de consommation (3). Ces consommations représentent des coûts marginaux (8,2%) dans le coût total direct de l’hospitalisation complète.
- Dans les analyses qui suivent, la variable dite à expliquer est le coût moyen de journée (ou coût de journée "pondérée") associé à chaque semaine de présence de chaque patient (4).
- (1) 97 établissement tirés au sort pour constituer un échantillon stratifié réprésentatitif au niveau national et 25 unités volontaires pour la région Rhône Alpes.
- (2) Les données d'un de ces établissements (115 patients de moyenne d'âge 13 ans) n'ont pas été utilisées dans le premier temps de la construction de la classification, en raison de la trop grande spécificité des patients traités (retard mental et polypathologies somatiques lourdes). Par ailleurs, 2 patients présentant un recueil d'actes enregistrés de façon incorrecte ont été suprimés de la base
.- (3) 97.7% des semaines ne présentent pas de consommation de médicaments, 97,1% des semaines ne présentent pas de consommation de kinésithérapie, respectivement 93,4% et 87,6% des semaines sont dénuées d'examen médico-techniques à l'extérieur et dans l'établissement.
- (4) L'objectif des travaux (hypothèse initialement définie) est en effet d'expliquer les différences de coût de journée (les variations de coût) entre patients, voire pour un même patient d'une semaine à l'autre, ceci en considérant les variables médico-sociales disponibles pour chaque patient.
Ce coût moyen de journée est le rapport du coût de la semaine rapporté au nombre de jours de présence dans la semaine.